L’auxiliaire de vie : un métier qui mérite plus de reconnaissance

Chaque matin, je passe chez Monsieur Dubois. D’abord, je l’aide à se lever. Ensuite, je prépare son petit-déjeuner. Puis, je l’aide à faire sa toilette. Par ailleurs, j’écoute ses inquiétudes et ses angoisses. De plus, j’entretiens son logement. En effet, qui souhaiterait vivre dans un logement insalubre ? Également, je fais les courses, puis je les range. Parfois, je lui lis les nouvelles de la dépêche du midi… Il aime m’écouter ! Cependant, certains jours, je joue le rôle de « punching-ball émotionnel » !!! Hé oui, effectivement, Monsieur Dubois n’accepte pas sa perte d’autonomie et sa solitude, bien qu’il ait une fille à proximité ! Et c’est moi qui prends ! Mais qui pourrait le blâmer ?

Je suis auxiliaire de vie. Et sans moi, manifestement, Monsieur Dubois devrait quitter son domicile !

Nous sommes des milliers à vivre cette réalité chaque jour en France. Pourtant, notre société maintient notre métier dans l’ombre. Il est temps que ça change.

Un métier invisible aux yeux du grand public

L’auxiliaire de vie travaille le plus souvent seule. En effet, elle intervient au domicile des personnes fragilisées par la vie, par la maladie. Loin des regards. Loin des projecteurs.

Ce métier n’a pas la même visibilité que certains métiers comme l’infirmière ou le médecin. Cependant, son rôle est tout aussi crucial !

En outre, elle accompagne les gestes du quotidien. Ainsi, elle aide à la toilette. De même, elle prépare les repas adaptés. Par ailleurs, elle fait les courses. Également, elle écoute les peurs et les joies.

Sans cette aide physique et morale, de nombreuses personnes finiraient en EHPAD. D’ailleurs, plus de 85% des Français ne souhaitent pas aller en EHPAD ! Ainsi, l’auxiliaire de vie permet le maintien à domicile, tout en préservant l’autonomie de chacun.

Mais qui s’intéresse vraiment à ce métier ? Qui sait qu’elle détecte les chutes ? Qu’elle alerte au moindre changement de l’état de santé ? Qu’elle coordonne les prestations avec les familles et les soignants ?

Une reconnaissance sociale insuffisante

Notre société valorise peu ce travail. En effet, on le résume souvent à « faire le ménage ». Cette vision réductrice fait mal et totalement injuste !

Pourtant, l’auxiliaire de vie a des compétences précises. D’une part, elle connaît les pathologies liées au vieillissement. D’autre part, elle maîtrise les techniques de transfert. De plus, elle sait adapter son accompagnement à chaque personne.

Néanmoins, ce savoir-faire reste méconnu. Parfois, les familles découvrent son expertise par hasard. C’est-à-dire quand leur proche raconte sa journée. Ou encore quand l’auxiliaire évite un accident.

Par ailleurs, les professionnels de santé eux-mêmes ont fréquemment du mal à reconnaître cette valeur ajoutée. On est là pour ramasser les changes laissés par terre ! Cependant, l’auxiliaire de vie surveille la personne accompagnée entre leurs passages.

Si cette reconnaissance existe, elle reste fragile. En effet, elle dépend trop généralement des bonnes volontés individuelles.

L’impact méconnu sur notre société

L’auxiliaire de vie génère des économies énormes pour la collectivité et les familles. En effet, une place en EHPAD coûte plus de 2800 euros par mois en moyenne. En comparaison, le maintien à domicile revient bien moins cher.

De plus, elle permet aussi aux familles de continuer leur vie professionnelle. Ainsi, les proches n’ont pas besoin de tout arrêter. Par conséquent, ils gardent leurs revenus. De même, ils préservent leur équilibre.

Pour les personnes accompagnées, l’impact est immense. D’abord, elles gardent leurs repères. Ensuite, elles vivent dans leur environnement familier. Enfin, elles préservent leur dignité.

Cet accompagnement retarde l’entrée en institution. De plus, il maintient le lien social. Par ailleurs, il préserve l’estime de soi.

Cependant, ces bénéfices restent invisibles dans les statistiques. En effet, personne ne chiffre la qualité de vie préservée. De même, personne ne mesure le bonheur de rester chez soi.

Les signes encourageants d’une prise de conscience

Heureusement, les mentalités évoluent doucement. Par exemple, certaines structures, comme Aquarelles Balma, revalorisent les salaires. De plus, elles améliorent les conditions de travail et les avantages sociaux.

Parallèlement, des formations se développent. Ainsi, elles professionnalisent davantage le métier. Par ailleurs, elles donnent des outils concrets aux auxiliaires de vie.

En outre, les médias, comme la Dépêche du Midi et son correspondant local « Emmanuel Waksmann« , parlent de ce métier. Surtout depuis la crise sanitaire. En effet, le confinement a montré leur importance. Elles ont maintenu le lien avec les personnes isolées.

Les témoignages des familles sont encore rares, mais de plus en plus soulignent leur reconnaissance envers le personnel qui a accompagné leur proche jusqu’à la fin… Effectivement, elles comprennent mieux la valeur de cet accompagnement.

Mais ces évolutions restent fragiles. Il faut les amplifier pour attirer de nouveaux candidats.

Les pistes pour une vraie reconnaissance

Il faut aussi améliorer l’image du métier. D’abord, communiquer sur ses aspects techniques. Ensuite, montrer la richesse de cet accompagnement humain.

Par ailleurs, les pouvoirs publics peuvent agir. D’une part, ils peuvent financer la revalorisation. D’autre part, ils peuvent soutenir la formation. De plus, ils peuvent améliorer la communication.

L’urgence d’agir pour l’avenir

Notre population vieillit rapidement. Par conséquent, les besoins vont exploser dans les années qui viennent. Nous aurons besoin de beaucoup plus d’auxiliaires de vie.

Mais comment attirer de nouveaux candidats sans changer l’image du métier ? Comment recruter sans améliorer les conditions ?

D’ailleurs, la pénurie menace déjà certaines régions. Ainsi, certaines personnes n’arrivent plus à trouver d’aide. Par conséquent, elles doivent renoncer au maintien à domicile.

Cette situation va s’aggraver si nous n’agissons pas maintenant.

Conclusion

L’auxiliaire de vie mérite une reconnaissance à la hauteur de son engagement. En effet, son métier est noble. Il préserve la dignité des personnes. De plus, il soutient les familles. Par ailleurs, il fait économiser de l’argent à la collectivité.

Cette reconnaissance ne viendra pas toute seule. Elle nécessite la mobilisation de tous. C’est-à-dire des pouvoirs publics. Mais aussi des familles. Également des professionnels de santé. Enfin de la société entière.

Il est temps de sortir ce métier de l’ombre. De lui donner la place qu’il mérite. Nos aînés en ont besoin. Notre société aussi.

 

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